Il peut être utile de savoir différencier l’ostéopathie et la kinésithérapie. Même si à travers des techniques manuelles collectées depuis des siècles, ces deux disciplines peuvent sembler similaires, elles restent différentes et complémentaires : chacune d’entre elles a sa spécificité et son intérêt.
Expert en rééducation, le kinésithérapeute accompagne la cicatrisation tissulaire, physique, ainsi que la récupération et réappropriation du mouvement. Avec son approche holiste du corps, l’ostéopathie contribue à rétablir la mobilité nécessaire aux mouvements quotidiens afin de prévenir des troubles pathologiques. La kinésithérapie est entrée en vigueur en 1946. L’ostéopathie n’a quant à elle été officiellement reconnue par l’État comme profession de santé à part entière depuis le 4 mars 2002.
Une description imagée permet de bien discerner les rôles et fonctions de chacune des thérapies.
Prenons comme exemple une voiture qui présente un défaut d’éclairage. Le kinésithérapeute serait alors le
professionnel qui manipulerait directement les ampoules, en vérifiant le type d’ampoule, son alimentation,
en veillant à bien visser le culot de l’ampoule dans sa douille (son support) afin d’éclairer avec la bonne
inclinaison dans la bonne direction. Ainsi, la répétition des ajustements permettrait de peaufiner et
d’atteindre un éclairage orienté selon l’angle recherché.
C’est une des raisons pour laquelle dans certains
cas, il peut être utile de multiplier les séances chez son masseur-kinésithérapeute.
L’ostéopathe aurait lui une approche plus globale du déficit de l’éclairage du véhicule. Même si l’objectif est le même,
restaurer un éclairage optimal afin de se déplacer en toute sécurité, son traitement n’est pas le même. Bien entendu, s'il
faut changer la lampe ou son alimentation, il saura expliquer les sources d’usures prématurées des pièces, et rediriger le
véhicule vers le professionnel adapté afin d’en changer les composants. Cependant, l’ostéopathe cherchera d’abord à traiter la
source du défaut d’éclairage, en procédant à un contrôle technique méticuleux, vérifiant le niveau des huiles, l’état des
« pièces d’usures » et identifiant les sources de déséquilibres possibles qui auraient pu altérer l’éclairage au cours du temps.
En ouvrant le capot et vérifiant l’ensemble des composants et circuits, il pourrait identifier des pneus arrières sous gonflés
ou un système de suspension défaillant comme source de déséquilibre impactant l’éclairage final. Si la hauteur du véhicule est
altérée, l’éclairage mal orienté paraît défaillant.
C’est une des raisons pour laquelle, le recours à l’ostéopathie n’est pas
nécessairement régulier, deux à trois séances annuelles sont généralement suffisantes et permettent d’anticiper les problèmes.
Pour consulter un ostéopathe vous n’avez pas besoin de prescription médicale. Le spécialiste en thérapie manuelle établit lui-même
un diagnostic qu’il sera en mesure de vous exposer. Son rôle est de rechercher les zones de restrictions de mobilités
et dysfonctionnements qui seraient la source des douleurs. Il n’a pas de rôle dans la rééducation.
Le kinésithérapeute quant à lui, concentre son travail sur la rééducation d’une zone anatomique. Et en général,
cette consultation vient après une prescription de votre médecin généraliste.
Étant donné que l'ostéopathie et la kinésithérapie sont complémentaires, vous pouvez solliciter les deux professions et recueillir leur avis concernant votre situation. L’ostéopathe aura généralement une intervention plus ponctuelle et espacée que le kinésithérapeute que vous pourrez consulter 10, 15 ou 30 fois pour un même motif.
En ostéopathie, le patient est généralement passif. Il existe certains mouvements, positions et exercices pour
lesquels il est nécessaire que ce dernier soit actif, mais cela reste marginal. Le patient reçoit un traitement
adapté à son motif et laisse le professionnel lui indiquer les positions à adopter, sa façon de respirer et de se
relâcher afin d’agir efficacement et dans le bon sens sur son corps.
L’ostéo travaille sur la post urologie,
la physiologie, le biomécanisme et la mobilité. En appliquant des mouvements grâce à des manipulations sur les
structures articulaires, viscérales ou musculaires. Le spécialiste en ostéopathie travaille donc sur les interfaces
des mouvements en les déformant afin d’obtenir une restauration des mobilités accompagnée d’un effet antalgique, voire neuro-vasculaire.
Le kiné se concentre surtout sur le système musculo-tendineux. Dans ce cas, le patient peut être actif ou passif.
Le kinésithérapeute est formé en 3 ans suite à un concours d’entrée passé la première année. Après un concours d’entrée, l'ostéopathe suit une formation en 5 ou 6 années d’études post baccalauréat. Un parcours qui se termine un titre d'ostéopathe (reconnu depuis 2002 par le Ministère de la Santé en France).
Si l’ostéopathe va traiter le corps entier en essayant de trouver l’origine de votre douleur. De son côté, le kinésithérapeute, va utiliser des techniques de rééducation pour corriger les articulations des muscles, suite à une pathologie ou un accident.
Les compétences de ces deux métiers sont complémentaires. Il n’y a donc aucun intérêt à les confronter. Seul le patient doit savoir ce dont il a besoin. Si les ostéopathes et kinésithérapeutes travaillent sur la récupération du mouvement, ce qui les distingue, c’est les méthodes et les outils thérapeutiques utilisés.
Les honoraires d’une consultation chez un ostéopathe varient en moyenne de 50 à 90 € et son prix peut atteindre les 160 €.
Le tarif modal d’une séance de kinésithérapie en France est de 16.13€.